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— Mais non… Enfin vous comprenez. Et puis il ne veut pas que je me promène seule dans le bois du Moulin. Et puis… Enfin, c’est un tyran. Que ferait-il de plus s’il était…

Le jeune homme ne disait rien.

— S’il était un mari, conclut-elle.

— Les mêmes choses, sans doute ; et vous aussi, à part le poteau… Mais ce bois du Moulin, il est donc tabou ?

— C’est loin des maisons. Il y passe des chemineaux, des journaliers de la Mine et, je pense, de ces demi-dieux qui avaient les oreilles pointues. L’an passé, on y a fait du mal à une jeune fille, une couturière, qui cherchait des champignons. On lui a… Je ne sais pas ce qu’on lui a fait. Oui, et pris son porte-monnaie.

— Peut-être, en effet, serait-il plus sage de se promener ailleurs.

— C’est si beau, voyez-vous. Il y a un bouquet de chênes, surtout ; de très vieux chênes, avec de grandes pierres, qui font