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— Mais c’est de l’éloquence, interrompit Cérizolles, de sa voix sarcastique.

Guiche était lancée, comme une cavale échappée du paddock. Elle n’écoutait rien.

— En voilà un (du pouce, elle indiquait Vitalis, éloigné près de la notaresse), sous prétexte que nous jouions, enfants, à femme et mari, il se donne déjà les airs de ne rien pardonner.

— Déjà ? demanda l’autre.

Sabine devint rouge, et sa joue comme une pomme mûrissante d’un vert ivoire, où commence l’écarlate à poindre.

— Et savez-vous, continua-t-elle, pourquoi il me faisait la tête ? Parce que je veux apprendre le violon ; parce que je fais le poteau, quand je suis seule avec mes chiens…

— Le poteau ?

— Oui, le poteau : tout le monde fait ça. Vous vous tenez sur les mains, les pieds en l’air. Ça fait que vous êtes aveuglé par vos jupes.

— Je comprends, dit Cérizolles. Mes jupes.