— Art. VII Une fois le territoire évacué et les lois constitutionnelles votées, l’Assemblée n’aura plus aucune raison pour s’opposer à consulter la nation. — Art. VIII. Alors, l’Assemblée se séparera dans la première quinzaine qui suivra le second mois où ça lui plaira. — Depuis ce dernier chef-d’œuvre, M. Dahirel n’a rien fait de remarquable, si ce n’est d’être le SEUL qui, le 15 juillet 1872, vota contre l’emprunt national pour la libération du territoire. Ce vote original surprit beaucoup de gens. Un instant on crut que M. Dahirel s’était opposé à l’emprunt public parce qu’il voulait payer les trois milliards de sa poche ; mais les événements n’ont pas, jusqu’ici, justifié cette supposition.
Au physique, M. Dahirel est un homme de grande taille, maigre, mais robuste. La bouche est large et ne manque pas d’expression… surtout d’expressions malsonnantes. — À la tribune, il est violent, frappe du poing et pâlit de colère quand on l’interrompt. Sa voix a beaucoup d’éclat. On aimerait à l’entendre crier : Tout à treize !… Voyez la vinte !… dans un bazar. — Nous avons’dit que de son petit nom il s’appelait Hyacinthe. Son nez est d’une dimension tellement formidable que ce nom de baptême pourrait au besoin lui servir de nom de famille.
NOTICE COMPLÉMENTAIRE
PAR LES COLLECTIONNEURS DU TROMBINOSCOPE
M. Dahirel, le... 18..., est de nouveau rendu à la vie privée par les élections, le Morbihan s’étant décrassé dans l’intervalle. Il se console avec le général Trochu de Sainte-Geneviève, son compatriote, comme lui catholique, breton et black-boulé. — Le soir, ils se font mutuellement des réussites. — Et enfin, il meurt le vendredi 13 mars 18..., à onze heures trois quarts du soir, après avoir donné un coup de pouce d’un quart d’heure à sa pendule, ne voulant pas mourir un vendredi ni un 13, dans la crainte que ça lui porte malheur.
