paraît vaste, mais il n’est que dévasté. Il ramène sans cesse ses mèches à ses tempes et ses convictions à ses intérêts. Son éloquence a été surfaite et ses succès de ministre d’État ont été dûs moins à son talent qu’à la bonne volonté moutonnière d’une majorité toujours prête à n’écouter qu’une cloche afin de n’entendre qu’un son. — Louis Ulbach accorde à M. Rouher une grande facilité d’assimilation, et prétend qu’une affaire dont le premier mot lui serait inconnu à onze heures pourrait être plaidée à fond par lui à midi. Nous croyons, nous, que comme le plus vulgaire des avocats de justice de paix dont le bagout vide est le principal talent, M. Rouher serait même capable de plaider à fond des le matin une cause qu’il ne devrait étudier que le soir. Livré à lui-même, il n’eût pas gagné un procès de mur mitoyen ; son seul mérite est d’avoir pendant dix ans fait voir tout en bleu à des gens qui se fourraient complaisamment des verres azurés sur le nez. — Pendant son séjour au pouvoir M. Rouher a donné des places à tous ses parents. Beaucoup y sont encore ; ce n’en est pas pour cela plus malin de notre part.
NOTICE COMPLÉMENTAIRE
PAR LES COLLECTIONNEURS DU TROMBINOSCOPE
M. Rouher se présente aux élections de la Corse le... 18... — il échoue le... 18... — et se retire près de son maître à Chislehurst le... 18... pour y collaborer aux menées de ce dernier. — Les trente journaux bonapartistes entretenus en France par Napoléon III ayant mis à sec la cassette impériale, M. Rouher prête toutes ses économies à son souverain le... 18... en s’écriant : tout sur la rouge !… — Le magot y passe, et le... 18... M. Rouher-Macaire se trouve littéralement à sec, — le... 18... il dit à don Bertrand : Sire !… je vais mettre au Mont-de-Piété la grand’croix de diamant que vous m’avez donnée, et meurt d’apoplexie à cette réponse que lui fait l’empereur en rougissant : Je n’osais pas te l’avouer…, c’est du stras.
L’auteur du TROMBINOSCOPE, fait ses excuses à ses lecteurs pour le retard apporté dans l’apparition de sa cinquième série. — Une maladie grave en a été la cause.
première série — Jules Favre, Thiers, Gambetta et le comte de Paris.
deuxième série — Le Comte de Chambord, Trochu, Bismark et le prince Napoléon.
troisième série — Pie ix, Eugénie et Napoléon iii (fascicule double).
quatrième série — Guillaume ier, Jules Simon, Rochefort, Haussmann.
cinquième série — Pouyer-Quertier, Rouher, duc d’Aumale, Garibaldi.
SOUS PRESSE LA SIXIÈME SÉRIE