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I

Aussitôt rentré, Philippe s’enferma dans son cabinet de travail. Quelques tableaux de Frédéric Sauvelain, les portraits de Nietzsche, de Flaubert et de Dostoïevski ornaient le papier grisâtre, où des bibliothèques basses formaient un lambris. Sur le bureau de vieux chêne, une rangée de dictionnaires, fatigués par l’usage, témoignaient du labeur scrupuleux de l’écrivain.

Cette chambre, ces livres, les heures d’études qu’il passait là étaient pour Philippe la récompense de vingt-cinq années de lutte contre les circonstances, car il avait dû gagner sa vie dans une direction qui ne menait point à son but personnel.