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I

Il y avait peu de monde à La Panne, quand Philippe et Marthe y arrivèrent.

Quelques curieux accoururent vers le tramway, où l’on se bouscula pour apprendre les nouvelles. Parmi ces curieux, Marthe aperçut le mari de sa sœur, Bernard Forestier, qui agita les bras en signe d’allégresse.

D’environ soixante ans, replet, de taille moyenne, les joues rondes et rasées, il portait une casquette à visière de cuir, comme les officiers de marine, bien qu’il fût rentier, amateur de botanique et le plus casanier des hommes.

L’imposant M. Grassoux l’accompagnait, coiffé d’un panama. Solennel, calme et dédaigneux, depuis qu’il se