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deraient pas à tomber comme l’avaient fait jusqu’alors toutes les monnaies de papier. Mais le Gouvernement vendant et achetant tout aux particuliers et tenant tout le commerce du pays entre ses mains, était cette fois parfaitement sûr de réussir.

Il donna ordre à ses employés de ne plus recevoir les pièces d’or et d’argent et celles-ci, pour être utilisées, durent être échangées contre des billets. Au bout d’un certain temps, l’Administration refusa même de faire cet échange au pair, et ne prit plus la monnaie métallique que comme marchandise, c’est-à-dire en lui faisant subir une petite perte sur son titre nominal.

Grâce à ces mesures, tout l’or et tout l’argent de la France ne tardèrent pas à affluer dans les caisses du Trésor. Le Gouvernement ne les y laissa pas, mais il les vendit à bon compte aux doreurs, aux orfèvres, aux bijoutiers, etc., ce qui donna une impulsion vigoureuse à ces diverses industries et amena une grande baisse sur tous les bijoux et autres objets fabriqués avec des métaux précieux.

Très-souvent, au lieu de garder leurs billets de banque dans leur poche ou leur tiroir, les particuliers préfèrent les déposer à la Caisse nationale voisine de chez eux et solder leurs diverses acquisitions à l’aide de chèques au porteur.