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trateurs des collections publiques, de donneurs de renseignements dans les bureaux, etc. Dans cette Société bien organisée chacun trouve une occupation utile proportionnée à son intelligence et à ses forces, et, sauf les mourants et les fous dangereux, il n’est personne dont on ne sache employer le temps et utiliser les facultés.

Certains accidents peuvent frapper, non les citoyens eux-mêmes, mais les biens qu’ils possèdent, tels sont les incendies, les inondations, la grêle, les mauvaises récoltes, les épizooties, etc.

Le Gouvernement aide les victimes de ces sinistres et leur donne le moyen de réparer le malheur qui est venu les frapper injustement. Grâce à ces secours de l’État, les anciennes Compagnies d’assurances sont devenues inutiles, aussi les a-t-on supprimées en remboursant les actionnaires avec des rentes viagères limitées comme toujours au maximum de 12,000 fr.

La plupart des Parisiens de l’an 2000 sont excessivement dépensiers. Bien loin de songer à faire la moindre économie, ils disposent d’avance de leurs salaires et de leurs appointements, vivant la moitié du temps à crédit chez leurs fournisseurs et n’ayant jamais un sou dans leur poche. Cependant quelques citoyens font exception et ne dépensent qu’une partie de leurs gains.