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pecte celle des travailleurs qui préfèrent s’associer ou se mettre à leur compte. Seulement, se sentant responsable du bien-être de tous les citoyens, le Pouvoir a pris des mesures effectives pour que les salariés ne soient pas exploités par leurs patrons et reçoivent toujours une rémunération suffisante à leurs besoins.

Ce résultat a été obtenu à l’aide des tarifs de salaire minimum auxquels le patron est forcé de se soumettre et qu’il est obligé de payer sans avoir la permission de les modifier.

Ainsi, si le salarié est employé à l’année, il devra recevoir un traitement de 2,400 fr. au moins.

S’il travaille à la journée, celle-ci ne sera que de huit à neuf heures et sera payée au moins 8 fr.

Enfin, si l’artisan embauché est à ses pièces, le prix de celles-ci sera calculé de manière à produire au moins 8 fr. pour le travail de la journée d’un ouvrier ordinaire.

Ces tarifs minimum sont en vigueur pour toutes les professions sans exception ; ils s’appliquent aux ouvrières comme aux ouvriers, aux travailleurs des champs comme à ceux des villes. En les établissant, le Gouvernement a voulu que la misère ne vînt jamais frapper l’homme qui travaille et, sous aucun prétexte, on ne peut employer des salariés à des prix inférieurs. Quand