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à la vente sont payés d’une façon particulière en rapport avec leur profession. Ils ne reçoivent pas d’appointements fixes, mais ils gagnent tant pour cent sur les objets qu’ils ont vendus, de sorte qu’ils sont directement intéressés à faire écouler rapidement les marchandises placées entre leurs mains. Ceux des commis qui manquent la vente et ne parviennent pas à gagner un traitement suffisant, sont invités à quitter une carrière pour laquelle ils ne sont pas faits et à chercher un autre métier. Quant aux vendeurs très-habiles qui réussissent à se faire des appointements dépassant 12,000 fr., l’impôt sur le revenu fonctionne pour eux comme pour tous les autres citoyens, et met une limite infranchissable aux gains qu’ils peuvent se procurer.

Les employés du commerce ont également des sous-chefs, des chefs et des directeurs nommés par le Gouvernement. Mais ici le choix est facile et il y a un guide sûr pour apprécier le mérite des candidats. Ce guide, c’est le chiffre même de leurs appointements ; expression fidèle du talent qu’ils déployent dans la vente. Tous les fonctionnaires qui dirigent les magasins de l’État sont donc forcément des individus très-actifs, très-intelligents, très-entendus aux affaires et l’on peut leur confier sans crainte les postes importants qu’ils occupent.

Ce sont ces directeurs des établissements de