Page:Tony Moilin - Paris en l'an 2000 - Librairie Renaissance et l'auteur - 1869.djvu/50

Cette page a été validée par deux contributeurs.

villes qui, de leur côté, inondèrent les campagnes de produits manufacturés. De cet échange mutuel sortirent l’abondance et le bien-être pour tout le monde, et les paysans, appréciant tous les bienfaits du Socialisme, en devinrent les plus ardents défenseurs.

Mais ce n’était pas assez de mettre le sol entre les mains des cultivateurs, il fallait encore leur donner le moyen de l’améliorer.

La Banque nationale y pourvut. Tout paysan qui voulut défricher, drainer, construire, acheter des engrais, des bestiaux, des instruments agricoles, trouva à emprunter de l’argent et cela à long terme, seul prêt qui convienne à l’Agriculture, la Banque ne réclamant jamais le remboursement de ses avances tant qu’on lui en payait régulièrement l’intérêt. Le cultivateur, délivré de ses deux ennemis héréditaires, le manque d’argent et l’usure, put donc opérer toutes les améliorations désirables et renoncer à cet esprit de routine qui, jusqu’alors, avait tant retardé les progrès de l’Agriculture.

Enfin les campagnes profitèrent largement de toutes les réformes opérées par les Socialistes. De nouveaux chemins de fer, de nouveaux canaux, de nouvelles routes, l’abaissement du prix des transports facilitèrent le déplacement des produits agricoles et rendirent leur vente plus facile. D’un autre côté, depuis que le Commerce