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peintures décoratives, de marbres rares, de dorures, de bas-reliefs, de glaces et de tableaux ; on garnit les fenêtres de magnifiques tentures et de rideaux brodés de dessins merveilleux ; des chaises, des fauteuils, des canapés dorés parfaitement rembourrés et recouverts de riches étoffes, offrirent des siéges commodes aux promeneurs fatigués ; enfin des meubles artistiques, d’antiques bahuts, des consoles, des étagères couvertes d’objets d’art, des vitrines pleines de curiosités, des statues en marbre et en bronze, des potiches contenant des fleurs naturelles, des aquariums remplis de poissons vivants, des volières peuplées d’oiseaux rares complétèrent la décoration de ces rues-galeries qu’éclairaient le soir les mille feux des candélabres dorés et des lustres de cristal.

Le Gouvernement avait voulu que les rues appartenant au peuple de Paris dépassassent en magnificence les salons des plus puissants souverains, et les artistes, à qui on avait laissé carte blanche, s’étaient ingéniés à rassembler dans un étroit espace toutes les splendeurs de la civilisation et avaient réalisé des merveilles où la richesse la plus inouïe s’alliait toujours à l’élégance et au bon goût.

Quant aux rues-galeries, moins favorablement situées, elles sont ornées et meublées beaucoup plus modestement. La plupart d’entre elles se