Page:Tony Moilin - Paris en l'an 2000 - Librairie Renaissance et l'auteur - 1869.djvu/29

Cette page a été validée par deux contributeurs.

changer le dernier wagon du train, sans qu’on ait besoin d’arrêter celui-ci ou même d’en ralentir la marche. Partout où un chemin de fer rayonnant croise une voie circulaire, on a établi une station commune, ce qui permet de se rendre de n’importe quel quartier dans tous les autres, à l’aide d’un trajet presque direct et en changeant une seule fois de voiture.

Les wagons qui desservent les chemins de fer de Paris sont vastes, commodes, ventilés en été, chauffés en hiver. On les a disposés de façon à ce qu’on puisse passer d’une voiture dans une autre et circuler dans toute la longueur du train, et on y pénètre, non par des portières latérales, mais par une entrée unique située à l’arrière du convoi. À chaque station, les personnes qui désirent descendre se rendent dans le wagon de queue, qu’on abandonne et qu’on remplace par la voiture où se trouvent les nouveaux voyageurs.

Les wagons métropolitains sont de deux modèles. Les uns, très-simples, pourvus de banquettes solides et ne courant aucun risque d’être endommagés, occupent toujours l’arrière du convoi. Ils sont destinés aux personnes malpropres ou portant de volumineux paquets. Les autres voitures placées toujours en tête sont beaucoup plus luxueuses. Suspendues sur de quadruples ressorts, tendues de riches étoffes, ornées