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n’est magnifique comme la perspective de ces chemins de fer aériens, longs de plusieurs kilomètres, et qui, portés par leurs innombrables arceaux, dessinent une ligne droite interminable et se perdent à l’horizon. C’est surtout du haut du Palais international que le spectacle est grandiose. Les vingt viaducs arrivant pour ainsi dire de tous les pays de l’univers et portant sur leurs rails les voyageurs des Deux-Mondes, viennent aboutir à vos pieds, et donnent ainsi l’image la plus saisissante de la fraternité universelle des Peuples et de l’unité du genre humain.

Le système des chemins de fer métropolitains est complété par un second réseau qui, lui, affecte des directions circulaires. Ces nouvelles voies sont établies sur des viaducs assez bas qui passent au-dessous des lignes rayonnantes. Elles partent toutes de la Seine et forment autour du Palais international une demi-douzaine de chemins de fer de ceinture également espacés et desservant tous les quartiers de la ville.


De nombreux convois remorqués par des locomotives fumivores circulent à brefs intervalles sur toutes les voies métropolitaines. Ces convois marchent avec une vitesse assez grande, et, cependant, ils prennent et laissent fréquemment des voyageurs en route, grâce à un système très-ingénieux qui, à chaque station, permet de