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À l’intérieur, le Temple socialiste forme une nef unique au monde, d’une étendue et d’une élévation incroyables, et que soutient sur les côtés une double rangée de pilastres colossaux. Jamais celui qui n’a pas vu ce spectacle ne pourra se figurer l’effet puissant et grandiose de ces pilastres gigantesques qui s’élancent d’un seul jet de la terre jusqu’à la coupole et qui, par un effet savant de perspective, semblent encore plus hauts qu’ils ne le sont réellement.

Les bas côtés du Temple, construits dans des proportions moins majestueuses et plus en rapport avec la petitesse humaine, sont par contre ornés avec une magnificence extraordinaire et cherchent à flatter l’œil qu’ils ne peuvent étonner. Les marbres les plus brillants que rehaussent encore la sévérité des bronzes et l’éclat des ors, servent de cadre à des peintures, à des statues, à des bas-reliefs, tandis qu’un jour mystérieux tamisé par les vitraux de couleur joue sur toutes ces richesses et les anime de magiques reflets.

C’est dans ces bas côtés qui, s’ils étaient isolés, constitueraient à eux seuls de vastes temples, c’est là que s’accomplissent toutes les cérémonies de la religion socialiste, cérémonies aussi simples dans leur conception première que magnifiques par leur exécution et dont on trouvera le tableau à la fin de cet ouvrage.