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de toutes, trempe pour ainsi dire ses fûts dans les eaux de la Seine et domine le faîte des maisons voisines. Souvent inondée quand arrivent les grandes crues, elle offre une promenade fort agréable pendant les chaleurs de l’été et devient alors le rendez-vous favori des canotiers parisiens et des pêcheurs à la ligne.

Au-dessus de cette première construction, se trouvent un large balcon et une deuxième galerie d’où l’on voit se dérouler à ses pieds le panorama de Paris et des campagnes environnantes.

Enfin, sur cette seconde colonnade, on en a bâti une troisième dont tous les architectes admirent la hardiesse et qui donne à l’édifice un aspect singulièrement monumental. Elle supporte une vaste terrasse bordée d’une balustrade à jour qui d’en bas semble une dentelle et qui de près a des proportions gigantesques.

Les façades orientale et occidentale du Palais, beaucoup moins développées que les précédentes, présentent de même un triple rang de galeries, seulement celles-ci ne sont pas en ligne droite mais dessinent un cintre arrondi. De plus elles sont ornées de statues et de bas-reliefs, et par leur disposition, elles rappellent la proue et la poupe d’un vaisseau de pierre qui flotterait sur la Seine, englobant dans son vaste flanc tout l’espace où s’élevait jadis le Paris primitif des Gaulois et des Romains.