Page:Tony Moilin - Paris en l'an 2000 - Librairie Renaissance et l'auteur - 1869.djvu/161

Cette page a été validée par deux contributeurs.

s’ils manquaient à un engagement aussi solennel.

Aussitôt après la prestation du serment, un des magistrats monte à la tribune et fait un discours approprié à la circonstance. Il parle sur les soins et l’affection qu’on doit aux enfants, sur les noms donnés au nouveau-né, sur la vie des personnages célèbres qui ont porté ces mêmes noms, sur la beauté de la religion socialiste et son immense supériorité, quand on la compare aux autres cultes, etc. Cette harangue dure assez longtemps, et, comme elle est toujours faite par d’excellents orateurs, beaucoup de personnes étrangères viennent assister aux baptêmes socialistes par simple curiosité et sans connaître la famille du baptisé.

Quand l’orateur a terminé son discours, un autre magistrat, celui-là même qui préside à la solennité, prend à son tour la parole. Au nom de la nation tout entière, il adopte le nouveau-né, le reconnaît pour Socialiste, et promet de veiller soigneusement à sa vie, à son éducation et à son avenir. En même temps, il remet aux parents une petite médaille d’or, où se trouvent gravés les noms de l’enfant et la date de sa naissance. Cette médaille est aussitôt attachée autour du cou du jeune Socialiste, et celui-ci ne la quitte plus jusqu’à l’âge de sa majorité.

La remise de cette médaille termine la cérémo-