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sans avoir besoin de s’occuper de ces questions d’argent, si répugnantes pour un esprit libéral.

2o Impôt sur le Crédit. — On a vu plus haut que la Banque nationale prêtait à tous les industriels qui en avaient besoin dès qu’ils présentaient des garanties de remboursement. Bien que l’intérêt des sommes ainsi avancées soit minime, et n’ait rien d’usuraire, il produit à la fin de l’année un gros bénéfice qui couvre tous les frais de gestion et de plus fait entrer dans les coffres de l’État une somme de 2 milliards environ.

3o Impôt sur la vente. — Tout le commerce de la République se trouvant dans la main du Gouvernement, les bénéfices qui en résultent appartiennent à l’État et servent à payer les dépenses publiques.

Ce bénéfice fait sur la vente des marchandises est très-variable et dépend de la nature des objets vendus. Ainsi, il est à peu près nul sur toutes les denrées de première nécessité, telles que les aliments communs, les vêtements grossiers, les vins ordinaires, les meubles bon marché, le sel, le combustible, le savon, l’éclairage, etc. Il en est de même pour toutes les matières premières employées par l’Industrie : les métaux, le bois, le marbre, les produits chimiques, etc. ; ainsi que pour les machines, les instruments agricoles, les livres, les journaux, etc.