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rédaction de ces protocoles et ils commencèrent à admettre que la guerre était une chose horrible et que la paix lui était bien préférable.

Cependant, il leur restait encore de nombreux doutes. Les Français se chargèrent de les dissiper jusqu’au dernier, avec des arguments ultimatum tout à fait irrésistibles. C’étaient des fusées chargées au picrate de potasse, fusées qui enveloppaient un régiment entier dans une fournaise de gaz enflammés et en réduisaient tous les soldats à l’état de petits morceaux de charbon.

Quand ils eurent assisté à l’envoi de ces ultimatums qu’on eut soin de renouveler à plusieurs reprises, les rois alliés furent saisis d’une horreur profonde pour la guerre et d’un inexprimable enthousiasme pour les douceurs de la paix. Ils déclarèrent aussitôt que les idées de fraternité universelle étaient tout ce qu’il y avait de plus pratique au monde. Non-seulement ils renoncèrent immédiatement à entretenir des armées permanentes, mais, se démettant volontairement de leur souveraineté, ils établirent chez eux le gouvernement républicain, et pour donner personnellement un exemple de la solidarité des peuples, ils allèrent vivre à l’étranger en simples particuliers.

À leur départ, ils ne faisaient aux Français qu’un seul reproche, c’était de n’avoir pas envoyé tout d’abord la seconde ambassade, celle dont les