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nique, la zoologie, la géologie, la météorologie, etc.

Enfin l’académie des sciences exactes, pour la physique, la chimie, l’astronomie et les mathématiques.

Les membres de ces diverses académies ne sont pas nommés par les académiciens comme cela avait lieu sous l’ancien régime, mais ils sont élus par les Parisiens eux-mêmes, à l’aide du suffrage universel et à la majorité des voix.

Ce mode d’élection a eu pour résultat de supprimer l’intrigue et la faveur, et de ne faire entrer à l’Institut que des personnages s’étant fait un nom par leurs œuvres. De plus il a changé notablement la composition de deux académies, celles des belles lettres et des beaux-arts.

D’un côté on y a nommé un certain nombre de femmes artistes ou femmes auteurs à qui les fauteuils académiques étaient jadis rigoureusement refusés.

D’un autre côté, le vote des Parisiens a envoyé dans ces doctes assemblées des spécialités qui autrefois y auraient paru déplacées. Ainsi, l’Académie des belles-lettres compte dans son sein beaucoup de romanciers, beaucoup de journalistes et un certain nombre d’acteurs et d’actrices de talent. De même, dans l’Académie des beaux-arts, on a placé des photographes de mérite, des instrumentistes, des chanteurs et des chanteuses à