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tration n’a pas négligé non plus, ce sont les Bibliothèques publiques. Il y en a dans toutes les villes. On y trouve les ouvrages classiques, ainsi que beaucoup d’autres livres utiles ou curieux que l’on peut lire à la bibliothèque même, ou emporter chez soi pour quelques jours.

Concurremment aux Bibliothèques publiques, il existe partout des cabinets de lecture où l’on tient toute la littérature moderne, les livres du jour et les journaux. Ces cabinets de lecture sont considérés comme des établissements de commerce et gérés par des employés du Gouvernement. Ils ne sont point gratuits, mais la rétribution pour un abonnement ou une séance de lecture est des plus minimes, l’Administration ne faisant aucun bénéfice sur cette partie et même souvent se trouvant en perte. Elle s’en console en pensant que l’instruction du peuple rapporte toujours plus qu’elle ne coûte et qu’il vaut encore mieux lire un mauvais roman que de s’enivrer dans quelque sale cabaret.


Les particuliers, rivalisant de zèle pour l’instruction avec le Gouvernement, ont formé de leur côté une multitude de sociétés savantes, littéraires et artistiques, embrassant toute l’étendue des connaissances humaines. C’est ainsi que dans toutes les villes, même les moins importantes, on trouve des sociétés d’agriculture, de météoro-