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l’on se prépare à suivre la carrière administrative.

On a omis exprès sur la liste les Écoles de droit et d’art militaire, ces sortes d’écoles étant devenues inutiles dans la République par suite de la simplification de la justice et de la suppression des armées.


L’entrée dans les divers établissements d’apprentissage n’a pas lieu au hasard et sur la simple demande des jeunes gens ou de leurs parents, mais, avant d’y être admis, il faut subir des examens prouvant qu’on est apte à suivre la carrière à laquelle on se destine. Ainsi, pour certains métiers, il faut une grande force musculaire ; pour d’autres, beaucoup de dextérité ; pour d’autres, d’excellents yeux ; pour d’autres, une intelligence ouverte ; pour d’autres enfin, certaines aptitudes scientifiques ou artistiques.

Naturellement, dans cette question si importante du choix d’un état, on tient le plus grand compte du degré d’instruction possédé par les jeunes gens. Ceux qui n’ont jamais pu entrer dans les écoles supérieures ne sauraient prétendre à faire l’apprentissage d’une profession libérale et ils sont obligés de se rabattre sur le Commerce ou l’Industrie. De même ceux qui n’ont pas pu être admis dans les écoles secondaires, se voient interdire certaines professions réservées à leurs camarades plus intelligents et plus studieux.