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daires ou même dans les écoles primaires, et, lorsque arrive pour eux l’âge de choisir un métier, ils en prennent un en harmonie avec la dose d’instruction qu’ils ont acquise.

Sans doute, il en résulte une grande inégalité entre les citoyens dont les uns sont assez ignorants et voués aux arts manuels, tandis que les autres, parfaitement instruits, exercent des professions libérales. Mais, la faute en est aux seuls enfants qui n’ont pas su ou voulu profiter des leçons qu’on leur prodiguait et personne n’a le droit de se plaindre, parce que tout le monde a été mis à même de s’instruire et de recevoir une éducation complète.

C’est tout l’opposé de ce qui avait lieu sous l’ancien régime : en ce temps-là, les enfants des pauvres était obligés de quitter l’école pour l’atelier et il leur fallait rester ignorants alors même qu’ils avaient les dispositions les plus merveilleuses pour l’étude, tandis que les fils de famille passaient toute leur jeunesse dans des collèges où ils n’apprenaient absolument rien et ne s’étudiaient qu’à faire enrager les honorables professeurs chargés d’instruire tous ces petits fainéants.