Page:Tony Moilin - Paris en l'an 2000 - Librairie Renaissance et l'auteur - 1869.djvu/104

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Grâce à ces examens, tous les élèves d’une même école se trouvent divisés en plusieurs classes dites de lecture, d’écriture, de grammaire, de calcul, etc., où l’on n’est admis qu’après avoir donné des preuves d’un certain savoir. Or, les enfants se font entre eux un point d’honneur de ne pas rester dans les classes inférieures, et, pour échapper à cette honte, ils travaillent avec une assiduité et une ardeur qu’on ne connaissait guère dans les écoles de l’ancien régime.

Les institutrices elles-mêmes s’intéressent beaucoup aux examens mensuels et font tous leurs efforts pour les rendre plus brillants. Car, suivant que leurs élèves sont plus ou moins instruits pour leur âge et répondent plus ou moins bien aux interrogateurs, elles sont elles-mêmes bien ou mal notées par l’Administration et on les laisse où elles sont ou au contraire on les fait monter en grade, en leur confiant des écoles plus importantes ou en les nommant aux fonctions d’inspectrices et de directrices.

Les enfants restent ainsi dans les écoles primaires jusqu’à ce qu’ils sachent bien lire et écrire et qu’ils connaissent les premiers éléments de la grammaire, de l’histoire, de la géographie, du calcul et de l’histoire naturelle. À la fin de l’année, les plus avancés passent sur toutes ces matières des examens dits de sortie, et, s’ils subissent ces examens avec honneur, ils sont admis dans les