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et veillent aussi soigneusement à la santé et à la propreté de leurs élèves qu’à leur instruction. Elles sont payées par le Gouvernement et choisies parmi les femmes les plus intelligentes et les plus estimées qui recherchent beaucoup ces sortes d’emplois. Elles forment dans l’État une corporation puissante par son nombre et son influence, et bien que leur profession ne soit pas plus rétribuée qu’une autre, elles sont l’objet de la considération universelle et occupent la tête de la Société.

En général, les classes sont peu nombreuses et ne comptent pas plus de 20 à 25 enfants, de façon que l’institutrice peut facilement surveiller et instruire tous les pensionnaires conliés à ses soins. Du reste elle se fait aider dans cette tâche par ceux des élèves qui sont plus avancés que leurs camarades et servent de moniteurs.

Tous les mois, à des époques indéterminées, des inspectrices viennent visiter les écoles et constater si celles-ci sont bien tenues. En même temps, elles interrogent minutieusement les élèves et se rendent compte des progrès qu’ils ont faits. Ces examens ont la plus grande importance pour les enfants. Suivant que ceux-ci les subissent avec plus ou moins de succès, ils restent dans la même classe ou au contraire passent dans une autre où ils reçoivent un enseignement plus élevé.