Page:Tolstoi et les Doukhobors.djvu/35

Cette page a été validée par deux contributeurs.

les saintes Écritures : c’est-à-dire que son corps a été formé de terre et que Dieu a soufflé sur ce corps pour lui donner la vie ; ils croient que jusqu’à la chute, l’homme était pur et sans vice et que son corps était glorieux ou, selon leur expression, pacifique ; pour eux, la chute est dans la violation du commandement divin. Les Doukhobors disent que le corps de l’homme est de la terre ; les os, de la pierre ; les veines, des racines ; le sang, de l’eau; les cheveux, de l’herbe ; la pensée, du vent ; la grâce divine, des nuages. Tout cela s’explique par l’opinion connue : l’homme est un microcosme. Ils disent de l’âme humaine qu’elle est la force en Dieu, et que Dieu est dans l’homme.

16o En raisonnant sur le péché héréditaire, ils admettent qu’en général, des parents méchants donnent des enfants méchants, mais cependant ils affirment que les péchés des parents n’empêchent pas le salut des enfants, et que, dans l’œuvre du salut, chacun doit personnellement en répondre devant Dieu.

17o Au sujet de la béatitude des Saints et du paradis, les Doukhobors disent que le royaume est dans la force et le paradis dans le Verbe, et les âmes des Saints dans