cation rattachât les nouveaux principes aux vieilles habitudes, et cette éducation n’était pas encore faite, c’est pourquoi, dans le nouveau parti, à côté de héros, prêts au sacrifice de leur vie même, se trouvaient des hommes faibles, non rompus aux nouvelles exigences et ayant besoin d’être conseillés et guidés. C’est ce qui explique la variété qui se montre maintenant dans les exigences morales et les actes des Doukhobors du Caucase.
Mais quelle que soit la faiblesse de certains, la conception traditionnelle du monde est si solide chez les Doukhobors, qu’ils dominent le milieu qui les entoure, soit qu’ils se trouvent parmi les habitants sauvages du Caucase, ou parmi les hommes civilisés du Canada, et présentent une force invincible.
Les Doukhobors, comme ils le devaient, ont salué leur émigration du pays des persécutions au pays de la liberté. En effet, dès qu’ils mirent le pied sur la terre du Canada, on leur déclara qu’ils avaient pleine liberté religieuse, et ils se trouvèrent affranchis du service militaire.
Mais, tout à coup, les exigences religieuses et morales des Doukhobors se trouvent en conflit avec les exigences du gouvernement