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l’honneur de vous déclarer que, depuis mon entrevue avec vos vieillards en novembre dernier, j’ai discuté avec les autorités les questions qui font l’objet de votre requête, et je ne puis vous répondre que ce qui vous a déjà été écrit, c’est-à-dire que la terre ne peut être donnée que par les lois ordinaires. Quand vos délégués sont venus de Russie au Canada, ils ont demandé que chacun reçût du gouvernement 160 acres de terre. Chez nous, il n’est qu’une seule façon de donner aux émigrants les terres de l’État (homestead) et pour chaque émigrant qui arrive à Manitoba ou aux territoires nord-ouest, les règles sont les mêmes, quelle que soit sa nationalité ou sa religion. Ces lois et ces institutions sont le résultat d’une longue expérience qui a montré en même temps qu’elles garantissent le mieux possible les intérêts des émigrants eux-mêmes et de tout le pays en général.

« J’attire votre attention sur ce qu’il est absolument impossible au gouvernement de vous garantir des terres si chacun de vous ne se fait pas inscrire pour un homestead, car, en cas contraire, ces terres (que vous occupez) figureraient sur nos registres comme non occupées et d’autres personnes