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que, précisément au Canada, on tient un compte exact des terres, du nombre des habitants et du mouvement de la population. À présent, après avoir bénéficié de cette organisation, vous écrivez, tout en remerciant d’abord le gouvernement, que vous ne voulez pas donner tels renseignements, non pas parce que c’est contraire à la loi divine, mais seulement parce que vous n’en voyez pas la nécessité d’après cette même loi. Il me semble que c’est bien différent. Vous savez que vous ne devez pas tuer et vous ne tuez pas ; mais que le gouvernement vous demande des renseignements sur les naissances, vous les donnerez si l’on envoie quelqu’un chez vous pour les recueillir, et si l’on vous demande une fois par an de venir pour une déclaration, vous dites que vous ne le pouvez pas. Je trouve que ce n’est pas bien. Si vous avez un motif sérieux d’opposer un refus au gouvernement, il faudrait l’expliquer plus clairement, et cela, de façon que non seulement le gouvernement du Canada, mais moi, les Quakers et tous ceux qui s’intéressent à vous et vous montrent de la sympathie puissent tous savoir pourquoi vous refusez.