qu’elle perd du terrain et a besoin de soutien artificiel ?
Il en va de même avec les Doukhobors. Si parmi les hommes d’État qui prennent part à cette affaire, il s’en trouvait un seul capable de se guider par sa conscience et par sa raison plus que par le souci de soutenir artificiellement le prestige gouvernemental (qui, à vrai dire, n’y gagne rien, mais y perd), il conseillerait sans doute au gouvernement de reconnaître les fautes commises et de rétablir pour les Doukhobors la situation dans laquelle ils vécurent tranquilles et heureux pendant cinquante ans, et sans nuire au gouvernement.
Il reconnaîtrait, tout d’abord, que le recrutement forcé des Doukhobors au service militaire, qui est contraire à leur conscience, était la mesure non seulement immorale mais inhabile et désavantageuse pour le gouvernement même ; et il trouverait que l’issue la plus noble, et en même temps la plus sage de cette difficulté, est dans l’abrogation immédiate d’une loi injuste et néfaste.
Il conseillerait aussi de rétablir la situation primitive : de ramener les familles