de traduire aux autres ce que l’on croit la vérité et le bien, mais aussi dans le devoir sacré d’y consacrer sa parole et sa vie.
C’est pourquoi, tout homme vraiment croyant sera toujours, et ne peut ne pas être un propagateur de sa foi. Il n’y a que celui qui ne croit pas loyalement ou même qui ne croit pas du tout, c’est-à-dire qui est indifférent à la vérité qui puisse ne pas être un peu apôtre. C’est-à-dire que le premier amendement, si on l’exprime franchement et simplement, signifie qu’en Russie, la tolérance religieuse n’est admise qu’envers les hommes qui ne croient pas franchement ou ne croient pas du tout.
Tous savent aussi qu’une autre condition indispensable de toute foi sincère consiste à reconnaître pour soi-même l’obligation de l’obéissance au principe auquel on croit, avant d’obéir à toute autre prescription humaine. Évidemment, quand les exigences de l’État sont contraires à ce que l’homme reconnaît pour la volonté de Dieu, s’il est sincère et honnête, il croit obligatoire pour lui d’obéir aux exigences de sa conscience, fallût-il pour cela renoncer à accomplir les prescriptions gouvernementales qui les contredisent. C’est pourquoi le deuxième amendement,