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nous. Si nous savions et si nous nous souvenions de ce qui est en nous, notre vie serait toute différente. D’après SKOVORODA.

2. Nous ne pouvons savoir ce qu’est en réalité tout ce qui est matériel en ce monde. Nous ne pouvons connaître parfaitement que ce qui est spirituel en nous-mêmes, ce qui est nous-mêmes et ce qui ne dépend ni de nos sentiments ni de nos pensées.

3. Les hommes croient souvent que seules les choses qu’ils peuvent toucher de leurs mains existent. Bien au contraire : existe seulement ce qu’on ne peut voir, ni entendre, ni palper, ce que nous appelons notre « moi » — notre âme.

4. Confucius disait : Le ciel et la terre sont grands, mais ils ont une couleur, une forme, une dimension, alors qu’en l’homme il y a quelque chose qui pense à tout et qui n’a ni couleur, ni forme, ni dimension. De sorte que si tout l’univers était mort, ce qui est en l’homme aurait donné la vie au monde.

IV. — Le côté spirituel et le côté charnel de l’homme.

1. Chacun de nous est un homme absolument distinct de tous les autres : un homme, une femme, un vieillard, un garçon, une fille ; et dans chacun de nous, comme dans tous, réside le même être spirituel. Chacun de nous est donc