Page:Tolstoi - La Pensée de l’humanité.djvu/44

Cette page n’a pas encore été corrigée

III. De l’âme

Nous appelons Dieu, l’impalpable, l’invisible, l’immatériel, celui qui donne la vie à tout et qui existe. Nous appelons âme le même élément impalpable, invisible et immatériel, séparé par le corps de tout le reste et que nous reconnaissons comme nous-mêmes.

I. — Qu’est-ce que l’Âme ?

1. Si l’homme vit longtemps, il subit diverses transformations : il est enfant, puis adolescent, adulte, vieillard. Mais, malgré ses changements, il dit toujours « moi » en parlant de lui-même. Et ce « moi » a toujours été le même : dans l’enfant, dans l’adulte, dans le vieillard. C’est ce « moi » immuable que nous appelons âme.

2. Si l’homme pense que tout ce qui l’entoure, tout l’univers infini, est tel qu’il le voit, il se trompe fort. L’homme connaît tout ce qui est matériel uniquement parce qu’il a