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XXX. La vie est un bien

La vie de l’homme et son bonheur est dans l’union de plus en plus intime de l’âme, séparée par le corps des autres âmes et de Dieu, avec ce dont elle est séparée. Cette union s’opère par la manifestation de l’amour, déterminant la libération de l’âme du corps. C’est pourquoi, si l’homme comprend que la vie et son bonheur consistent en cette libération de l’âme, sa vie, malgré toutes les souffrances, n’importe quels malheurs et n’importe quelles maladies, ne peut être rien d’autre qu’un bonheur.

I. — La vie est le bonheur suprême, accessible à l’homme.

1. La vie, quelle qu’elle soit, est un bien qui est supérieur à tout autre. Si nous disons que la vie est un mal, c’est uniquement par comparaison à une autre vie que nous imaginons meilleure ; mais nous ne connaissons aucune autre vie meilleure et ne pouvons la connaître ;