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notre sensation d’être en Son pouvoir, tel un nourrisson dans les bras de sa mère. L’enfant ne sait pas qui le tient, le réchauffe, le nourrit, mais il sait que ce quelqu’un existe et non seulement il connaît, mais il aime ce quelqu’un dont il dépend. Il en est de même de l’homme.

2. Plus l’homme accomplit la volonté de Dieu, plus il Le connaît. Si l’homme n’accomplit pas la volonté de Dieu, il ne Le connaît pas du tout, bien qu’il dise Le connaître et qu’il L’invoque.

3. De même qu’on ne peut reconnaître une chose qu’en s’en approchant, on ne peut connaître Dieu, qu’en s’approchant de Lui, et on ne peut le faire qu’à l’aide de bonnes actions. Et plus l’homme s’habitue au bien, mieux il apprend à connaître Dieu ; et plus il apprend à le connaître, plus il aime ses semblables.

4. Nous ne pouvons connaître Dieu. Tout ce que nous savons de Lui c’est Sa loi, Sa volonté, telles qu’elles sont écrites dans l’Evangile. De la connaissance de Sa loi, nous déduisons que Celui qui l’a faite existe, mais nous ne pouvons pas Le connaître Lui-même. Nous ne savons au juste qu’une chose, c’est que nous devons accomplir la loi que Dieu nous a donnée et que notre vie est d’autant, meilleure que nous suivons plus strictement cette loi.

5. Il est surprenant que je n’aie pu voir avant la simplicité