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7. De même que la vie et la destinée d’un homme sont déterminées par ce à quoi nous prêtons le moins d’attention, par ses pensées, la vie des sociétés et des peuples est déterminée non par les événements qui ont lieu dans ces sociétés et ces peuples, mais par les idées qui unissent la plupart des hommes de ces sociétés et de ces peuples.

8. Ne pense pas que seuls les hommes extraordinaires peuvent être sages. La sagesse est nécessaire à tous les hommes, et c’est pourquoi ils peuvent tous être sages. La sagesse consiste à savoir quelle est l’œuvre de la vie et comment l’accomplir. Et pour l’apprendre, il suffit de se rappeler que la pensée est une grande chose, et, par conséquent, réfléchir.

III. — La cause des plus grands malheurs des hommes réside non pas dans leurs actes, mais dans leurs pensées.

1. Lorsqu’il t’arrive un malheur, sache que cela ne vient pas de ce que tu as fait, mais de ce que tu as pensé.

2. Les pensées qui provoquent les actes mauvais sont bien plus nuisibles que les actes eux-mêmes. On peut ne pas recommencer une mauvaise action et s’en repentir ; tandis que les mauvaises pensées engendrent les mauvaises actions. Une mauvaise action aplanit seulement la route pour les autres mauvaises actions ; les mauvaises pensées entraînent sur cette route.