Page:Tolstoi - La Pensée de l’humanité.djvu/211

Cette page n’a pas encore été corrigée

tel devant les hommes, mais de faire des efforts sur soi-même pour devenir vertueux. Causeries de SOCRATE.

2. Celui qui ne réfléchit pas par lui-même, se soumet aux idées d’un autre homme. Soumettre sa pensée à quelqu’un est un servage plus humiliant que de soumettre son travail. Réfléchis toi-même et ne te préoccupe pas de ce que te diront les gens.

3. Personne ne manifeste tant de respect et d’attachement pour la vertu, que celui qui perd volontiers la réputation d’un homme de bien, uniquement pour rester bon dans son for intérieur. SÉNÈQUE.

4. Lorsqu’un homme est habitué à ne vivre que pour l’opinion publique, il lui répugne, parce qu’il ne fait pas ce que font les autres, d’avoir la réputation d’un sot, d’un ignorant ou d’un vilain homme. Mais on doit travailler à tout ce qui est difficile. Et à cette œuvre, on doit travailler des deux côtés : apprendre à mépriser l’opinion des gens ; apprendre à vivre pour de telles œuvres qui, bien qu’elles soient critiquées par la foule, n’en restent pas moins des bonnes œuvres.

5. Les hommes vivent et agissent d’après leurs idées, ainsi que d’après les idées des autres. Suivant que les uns et les autres influencent leurs actes, les hommes se distinguent entre eux.