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letsky lui-même, propret et joli garçon, était couché en chemise sur son lit et lisait les Trois Mousquetaires.

Il sauta de son lit.

« Voyez comme je suis logé ! Charmant, n’est-ce pas ? Vous avez bien fait de venir. Elles sont énormément occupées ; savez-vous de quoi se confectionne le gâteau ? De porc et de raisin ! Mais peu importe. Voyez comme tout cela grouille. »

Mettant la tête à la fenêtre, les jeunes gens virent une activité extraordinaire dans la cabane de leur hôte. Les filles entraient et ressortaient continuellement en courant.

« Serez-vous bientôt prêtes ? leur cria Béletsky.

— À l’instant ! Es-tu donc si affamé, diédouchka ? »

Et un rire sonore éclata dans la cabane.

Oustinka, jolie, grassouillette et fraîche, les manches retroussées, accourut dans l’appartement de Béletsky pour prendre des assiettes.

« Cesse ! cria-t-elle d’une voix perçante à Béletsky, je casserai les assiettes. — Tu devrais venir nous aider, cria-t-elle en riant à Olénine. — Apporte-nous des friandises.

— Marianka est-elle là ? demanda Béletsky.

— Comment donc ! elle a apporté la pâte.

— Savez-vous, dit Béletsky, que si l’on habillait autrement cette Oustinka, si on la décrassait et attifait un peu, elle serait plus belle que toutes nos beautés russes. Avez-vous vu la Cosaque B… ? elle a épousé un colonel, et quelle dignité ! D’où la prend-elle ?

— Je ne l’ai pas vue, mais il me paraît qu’il n’y a rien de plus gracieux que ce costume national.

— Je me fais à toute existence ! dit Béletsky en soupirant joyeusement ; je m’en vais voir ce qu’elles font. »

Il passa sa robe de chambre et sortit en courant.

« Occupez-vous du dessert ! » cria-t-il à Olénine.

Olénine envoya son ordonnance acheter des pains d’épice et du miel ; au moment de lui remettre l’argent,