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s’entre-déchirer en recherchant chacun son propre bonheur, celui de sa famille ou de sa patrie, les hommes s’aidaient les uns les autres, s’ils remplaçaient l’égoïsme par l’amour, s’ils organisaient leur vie sur le principe collectiviste au lieu du principe individualiste, comme le disent dans leur mauvais jargon les sociologues, s’ils s’aimaient entre eux comme ils s’aiment eux-mêmes, si au moins ils ne faisaient pas aux autres ce qu’ils ne voudraient pas qu’il leur fût fait, comme cela a été bien dit depuis deux mille ans, la dose de bonheur personnel que recherche chaque homme serait plus grande et la vie humaine en général serait raisonnable et heureuse au lieu d’être ce qu’elle est, une suite de contradictions et de souffrances.

Personne ne doute que si les hommes