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des gens civilisés de notre temps croient non pas à la formation des mondes par la rotation, ni à l’hérédité, ni aux virgules, mais à l’infaillibilité de leurs prêtres laïques qu’on appelle savants et qui affirment avec le même aplomb que les prêtres hébreux tout ce qu’ils prétendent savoir.

Je dirai même que si les anciens prêtres, qui n’étaient contrôlés que par leurs collègues, se permettaient parfois des écarts à la vérité rien que pour le plaisir d’étonner et de mystifier leur public, les prêtres de la science moderne en font autant avec une égale effronterie.

La majeure partie de ce qu’on appelle religion, n’est que la superstition du passé ; la majeure partie de ce qu’on appelle science n’est autre chose que la superstition du présent. Et la proportion d’erreur et de