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après s’être bien battus, ceux-ci au nom de la foi, ceux-là au nom de la science, tant pour prouver qu’il y a un Dieu que pour prouver qu’il n’y en a pas, deux propositions au sujet desquelles on pourra se battre éternellement si l’on ne compte désarmer que quand on en aura fait la preuve, ils constateront finalement qu’ils n’en savent pas plus là-dessus les uns que les autres, mais que ce dont ils sont sûrs, c’est qu’en définitive l’homme a autant besoin d’espérer, si ce n’est plus, que de savoir, qu’il souffre abominablement de l’incertitude où il est sur les choses qui l’intéressent le plus, qu’il est perpétuellement en quête d’un état meilleur que son état présent, et qu’il faut le laisser chercher, en toute liberté, surtout dans le domaine philosophique, ce moyen d’être plus heureux.