Page:Tolstoï - Zola, Dumas, Maupassant.djvu/50

Cette page a été validée par deux contributeurs.

plus donner mon opinion sur quoi que ce soit, ayant bientôt reconnu que cela ne sert de rien. Les gens qui étaient de notre avis avant continuent à en être pendant quelque temps encore ; ceux qui étaient d’un avis contraire s’y obstinent de plus en plus. Mieux vaudrait ne jamais discuter. Les opinions sont comme les clous, a dit un moraliste de mes amis, plus on tape dessus plus on les enfonce.

Ce n’est pas que je n’aie mon opinion sur ce qu’on appelle les grandes questions de ce monde et sur les diverses formes dont l’esprit de l’homme revêt momentanément les choses dont elles traitent ; cette opinion est même si correcte, si absolue, que je préfère la réserver pour ma direction personnelle, n’ayant l’ambition ni de rien créer ni de rien détruire. C’est à ces grosses