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continue. Ce que je puis concéder, c’est, en littérature, que nous avions trop fermé l’horizon. J’ai, personnellement, regretté déjà d’avoir été un sectaire, en voulant que l’art s’en tînt aux vérités prouvées. Les nouveaux venus ont rouvert l’horizon, en reconquérant l’inconnu, le mystère, et ils ont bien fait. Entre les vérités acquises par la science, qui dès lors sont inébranlables, et les vérités qu’elle arrachera demain à l’inconnu, pour les fixer à leur tour, il y a justement une marge indécise, le terrain du doute et de l’enquête, qui me paraît appartenir autant à la littérature qu’à la science. C’est là que nous pouvons aller en pionniers, faisant notre besogne de précurseurs, interprétant selon notre génie l’action des forces ignorées. L’idéal, qu’est-ce donc autre chose que l’inexpliqué,