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je me souviens des expositions nouvelles, où éclatait la note claire du plein soleil : c’était comme un envahissement de la lumière, un souci du vrai qui faisait de chaque cadre une fenêtre grande ouverte sur la nature, baignée de clarté. Et, hier, après quinze années encore, j’ai pu constater, parmi cette limpidité fraîche des œuvres, qu’une sorte de brouillard mystique se levait : il y a bien toujours là le souci de la peinture claire, mais la réalité se déforme, les figures s’allongent, le besoin du caractère et du nouveau emporte l’artiste dans l’au-delà du rêve.

Si j’ai voulu fixer ces trois étapes de la peinture contemporaine, c’est qu’elles me semblent résumer le mouvement de nos idées dans une image saisissante. Ma génération, en effet, après d’illustres aînés