parce que j’étais et je suis, pour parler sans détours, sur mon lit de mort. Guérir, je ne le peux et ne dois pas même y penser. Je vous écris pour vous dire seulement combien je suis heureux d’avoir été votre contemporain, et pour vous exprimer ma dernière, ma sincère prière : Mon ami, revenez à l’art ! puisque c’est un don qui vous vient d’où tout vient. Ah ! combien je serais heureux, si je pouvais croire que ma prière serait entendue ! Quant à moi, je suis un homme fini. Les médecins ne savent même pas comment appeler ma maladie : névralgie stomacale goutteuse. Ni marcher, ni manger, ni dormir… Mais quoi ! je suis las de répéter tout cela. Mon ami, grand écrivain de la terre russe, écoutez ma prière ! Faites-moi savoir si vous avez reçu ce billet, et permettez-moi de vous embrasser encore
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APPENDICE
