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SCIENCE ET RELIGION

volonté de la société. C’est pourquoi lorsqu’apparaît une loi d’après laquelle les hommes sacrifient leur intérêt à la cohésion du groupe, elle n’est pas une loi morale mais généralement une loi contraire à la morale. C’est toujours la même lutte pour l’existence, seulement à l’état latent, la lutte pour l’existence passée de l’individualité au groupe. Ce n’est pas la fin de la lutte, mais seulement son élargissement.

Si la lutte pour la vie et la survivance du mieux armé (the fittest) est la loi immuable de tout le monde organique, y compris l’homme regardé seulement comme animal, aucune argumentation sur le progrès social et la prétendue loi morale qui en sort, on ne sait comment, comme un deus ex machinâ, ne peut porter atteinte à cette loi.