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AUX JEUNES GENS



(Brouillon d’un article sur l’ivrognerie.)


Une fois, je voyageais avec des chevaux de poste, et il me fallait relayer dans un gros bourg. C’était en automne. Depuis notre entrée dans la rue nous ne rencontrions que paysans et femmes, bien vêtus et ivres. Les uns marchaient, s’invectivaient, marmonnaient, tombaient, s’accrochaient les uns aux autres. Les autres se tenaient près des portes cochères, criaient n’importe quoi, s’injuriaient. S’adressant à moi, ils m’invectivaient ou m’invitaient à boire.