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pas les paysans à travailler aujourd’hui, un saint jour de fête !

— Par tous les diables, me laisseras-tu tranquille, sotte femme ! N’abuse pas plus longtemps de ma patience et tais-toi, ou sinon ta large bedaine fera connaissance avec le knout ! Ce sera une autre chanson alors !

En disant cela, l’intendant tombait comme un fou furieux sur sa femme et lui appliquait un violent coup sur la bouche avec la tête de sa pipe. Puis il la chassa en lui ordonnant, d’un ton brutal, de faire apporter le dîner.

On lui servit une soupe froide, des piroggis à la viande, un plat de choucroute et de porc rôti, et un pouding à la crème. Il s’en gobergea comme un prince et arrosa le tout d’un bon coup de kirsch. Les piroggis étaient si bons qu’il en mangea même en guise de dessert ; il fit venir ensuite la cuisinière, et, sur son ordre, celle-ci se mit à entonner un couplet joyeux, qu’il accompagna lui-même en pinçant de la guitare à sa façon.

C’est ainsi que cet homme faisait sa digestion, bien dispos, ne se souciant ni de Dieu ni des