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s’avança sur la route. Il avait une famille à nourrir, à peine de quoi se vêtir, certainement qu’il ne pouvait me secourir. Quand il me vit, son visage s’assombrit et me fit peur ; il se hâta de continuer sa route. Le désespoir s’emparait de moi, lorsque ce passant revint sur ses pas ; je revis ses traits, ce n’était plus le même homme. La première fois que je le regardai, j’avais vu la mort hideuse sur son visage, maintenant la vie et la lumière y brillaient : je reconnus l’image de Dieu. Il s’avança vers moi, se dépouilla de ses habits pour me couvrir et m’emmena chez lui. Nous entrons : une femme nous reçoit sur le seuil. Son visage est horrible, l’esprit de la mort sort de sa bouche, elle veut me repousser dans la froide nuit. Je savais que sitôt son dessein accompli, elle mourrait. Son mari lui parle de Dieu et tout en elle change soudain. Elle nous fit souper, et, comme elle me regardait fixement, je jetai les yeux sur elle ; son visage était radieux et j’y reconnus l’image de Dieu, et j’entendis sa première parole : « Tu apprendras ce qu’il y a dans le cœur de l’homme. » Je savais maintenant qu’au fond du