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les yeux au ciel et inclina sa longue barbe blanche.

— Mon Dieu ! mon Dieu ! fit le mari.

— Que faire ? soupira le prêtre, et, de nouveau, il fit les mêmes gestes.

— Et sa mère ici ! reprit le mari, presque désespéré. Elle ne le supportera pas… Elle l’aime tant… tellement que… je ne sais pas… Petit père, ne pourriez-vous pas lui parler et lui persuader de s’en aller ?

Le pope se leva et s’approcha de la vieille dame.

— En vérité, fit-il, le cœur d’une mère est inappréciable… Mais Dieu est miséricordieux.

Le visage de la vieille dame se crispa, et elle éclata en sanglots convulsifs.

— Dieu est miséricordieux, poursuivit le prêtre lorsqu’elle se fut un peu calmée. Je vais vous conter quelque chose. Dans ma paroisse j’avais un malade, et bien plus malade que Dmitriewna, et, en peu de temps, un bourgeois habile l’a guéri avec des simples. Ce même bourgeois est actuellement à Moscou. J’en ai parlé à Wassilii Dmitriewitsch… on pourrait s’adresser à lui.